[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

Journée révolutionnaire qui eut pour conséquence la chute de Robespierre et de ses alliés, la fin de la Convention montagnarde et le développement de la réaction thermidorienne dirigée contre les forces révolutionnaires. Après l'élimination des factions ultra-révolutionnaires et modérées (hébertiste, en mars 1794 et indulgents en avril), la dictature révolutionnaire jacobine fut renforcée. Mais, alors que la situation militaire s'améliorait grâce aux victoires des armées républicaines, la crise politique alla en s'aggravant : dissensions au sein du Comité de salut public, dominé par Robespierre, Couthon et Saint-Just, conflit entre le Comité de salut public et le Comité de sûreté générale. Dès le 14 juin 1794. Vadier attaquait Robespierre en ridiculisant le culte de l'Être suprême. Robespierre cessa alors de paraître aux séances du Comité de salut public, favorisant ses adversaires. Les tentatives de réconciliation entre les deux comités (22-23 juillet 1794) échouèrent. Le 8 thermidor (26 juillet), Robespierre porta le conflit devant la Convention, rejetant les excès de la Terreur sur ses adversaires, sans toutefois les nommer, ce qui devait contribuer à sa perte. Le soir même, alors que Robespierre refaisait son discours au Club des jacobins, les membres du Comité de sûreté générale, organisateurs de la Terreur (Barras, Tallien, Billaud-Varenne, Fouché) s'allièrent aux conventionnels modérés (la Plaine), leur promettant la fin de la Terreur, et lors de la séance du 9 Thermidor, empêchèrent Saint-Just et Robespierre de prendre la parole. Hanriot, commandant de la garde nationale parisienne, et Dumas, président du tribunal révolutionnaire, furent arrêtés, Robespierre décrété d'accusation, avec son frère, Couthon, Saint-Just et Lebas. Mal organisée, la tentative d'insurrection de la Commune de Paris échoua devant les sections modérées dirigées par Barras. Robespierre (qui avait tenté de se suicider), Couthon, Saint-Just et dix-neuf de leurs alliés furent guillotinés, sans jugement, le 10 thermidor, soixante et onze le lendemain, plusieurs encore les jours suivants. — © Robert des noms propres


Dernière modification août 31 octobre 2010