[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

Il n'y a plus de doute: l'Assemblée veut la guerre. Pourtant, depuis quelque temps, les perspectives de conflit semblaient s'être éloignées. Obéissant à la sommation faite par Louis XVI en décembre, l'Electeur de Trèves avait en effet donné l'assurance que les rassemblements d'émigrés dans ses Etats, notamment à Coblence, étaient à présent dispersés. Sur les conseils de Léopold II, l'Electeur de Mayence avait suivi cet exemple et ordonné au prince de Condé de quitter Worms. L'Assemblée avait été prévenue de ces décisions le 6 janvier dernier. Tout danger de guerre semblait alors momentanément écarté. Or, voilà que les députés, à l'instigation de Hérault de Séchelles, viennent d'adresser à l'Autriche un ultimatum. Dans celui-ci, ils demandent à Léopold II de désavouer la convention de Pillnitz et vont jusqu'à préciser que son silence, de même que toute réponse évasive ou dilatoire, "seraient regardés comme une déclaration de guerre". Les Girondins, majoritaires à l'Assemblée, espèrent toujours, grâce à la guerre, abattre la monarchie et conquérir la totalité du pouvoir politique.


Dernière modification août 3 novembre 2010