[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

Le 31 mai, vers 3 heures du matin le tocsin sonna à Notre-Dame et fut bientôt repris de quartier en quartier. Peu après, les tambours battirent la générale, appelant aux armes les gardes nationaux. Vers 11h30, dix-huit coups de canon retentirent au pont-Neuf: c'était le canon d'alarme, auquel seule la Convention pouvait recourir en cas d'extrême urgence. Mais tout cela ne devait rien à la Convention. C'était le début de l'insurrection.. En effet, depuis le 29 mai, des sectionnaires s'étaient assemblés dans les bâtiments de l'évêché, au coeur de la Cité, pour préparer l'action qui devait forcer la Convention à proscrire les Girondins. Un comité secret s'était constitué pour mener à bien les opérations. Le 30 au soir, tandis que Marat excitait par ses discours les sans-cullotes, ce comité avat décidé de tenter l'épreuve de force le lendemain. Il disposait déjà de l'appui de la majorité des sections, du maire Pache, et sans doute la complicité du Comité de salut public, de Danton et des Montagnards. Paris ne devait-il pas se lever contre ceux qui avait juré sa perte? A 6 h 30, le comité se rendit à la Maison commune et, au nom du peuple souverain, s'érigea lui-même en Comité insurrectionnel. La première mesure qu'il prit fut de nommer hanriot à la tête de la garde nationnale, avec la mission d'organiser la mobilisation.


Dernière modification août 6 novembre 2010