[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

Des centaines de milliers de personnes ont été inquiétées au cours des onze mois d'activité de la dictature révolutionnaire. Des exécutions sommaires aux condamnations prononcées par les tribunaux d'exception, en passant par la dénonciation des "suspects" aux comités de surveillance Locaux, la Terreur était multiforme. Au total, 17 000 condamnés ont été guillotinés et preès de 25 000 Français ont été victimes d'exécutions sommaires depuis le début de 1793. La véritable Terreur ne s'est cependant imposée à l'ensemble du pays qu'à partir de septembre de la même année, et son rythme s'est accéléré pour atteindre son apogée lors de la Grandre Terreur en Juin et Juillet 1794, après la loi du 22 prairial. Le Tribunal révolutionnaire de Paris n'a prononcé que 16% des sentences de mort, malgré la loi du 16 avril qui ordonnait que tous les suspects soient désormais déférés devant lui. Géographiquement, c'est l'Ouest, à cause de la guerre de Vendée, et la Vallée du Rhône, en raison de l'activisme fédéraliste, qui ont été les plus touchés, ainsi que les provinces frontalières où se déroulaient les opérations militaires. Car près de quatre condamnations sur cinq ont été rendues pour cause de rébellion ou de trahison, contre seulement 1% pour des motifs économiques, accaparement ou faux assignats, et 9% pour délit d'opinion. Mais, durant cette période, la France entière a vécu dans la peur.


Dernière modification août 3 novembre 2010