[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

L'affaire de la Compagnie des Indes éclabousse la classe politique. Les Montagnards Delaunay, Chabot et Basire viennent d'être jetés en prison. Un autre Montagnard, Julien de Toulouse, a également été décrèté d'arrestation, mais il s'est enfui en compagnie du baron de Batz, le financier contre-révolutionnaire. Tous sont impliqués dans le scandale de la Compagnie et inculpés de corruption. C'est Chabot qui les a dénoncés à Robespierre le 13, en pensant ainsi se dédouaner. Il est venu révéler qu'il avait reçu cent mille francs qu'il devait remettre au secrétaire du Comité des finances, Fabre d'Eglantine, pour que soit falsifié le décret voté le 8 octobre, ordonnant la liquidation de la Compagnie. Le faux décret avait été préparé par Delaunay et Julien de Toulouse. A en croire sa confession, il aurait été pris de remords et n'aurait touché lui-même aucune somme. Connaissant Chabot qui aime autant l'argent que les femmes, les députés, sous préféré ordonner une enquête : Chabot était aussi coupable que ceux qu'il livraient. La Convention a décidé d'instruire l'arffaire. Mais elle a confié cette tâche à Amar et à Fabre d'Eglantine. Or ce dernier est suspect de complicité puisque sa signature se trouve au bas du faux décret. Le scandale pourrait atteindre Danton, ami de Fabre, et servir de prétexte aux adversaires de la Montagne pour l'attaquer.


Dernière modification août 6 novembre 2010