[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

Le député qui vient de monter à la tribune est aussi médecin et professeur d'anatomie. Le métier et les idées de Joseph Ignace Guillotin en font l'ami des hommes et son intervention dans le débat à l'ordre du jour va dans ce sens. Puisqu'il s'agit, dit-il, d'examiner le projet de réforme de la procédure criminelle, parlons aussi de la façont d'exécuter la sentence capitale. Lorsqu'un coupable mérite la mort, il faut la lui infliger. Mais la fin ne justifie pas tous les moyens. Ne serait-il pas possible de rendre le châtiment moins affreux? D'éviter ces supplices dignes du Moyen Age? Pourquoi ne pas supprimer une fois pour toutes la potence, la roue, le carcan et l'écartement qui tuent à petit feu comme pour mieux prolonger la douleur? Un assassin, un traître ou un déserteur n'en est pas moins un homme et mérite à ce titre quelques égards. Ce qu'il faudrait, c'est une machine, comme il en existe déjà en Italie, et qui d'un coup de lame, trancherait net et sans souffrance. L'Assemblée saura-t-elle écouter ce plaidoyer?


Dernière modification août 6 novembre 2010